Questions le plus souvent posées
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Quand consulter un ostéopathe ?
Y a-t-il des circonstances particulières dans lesquelles consulter un ostéopathe serait utile ?
En dehors des besoins spécifiques reliés à des symptômes précis, on peut établir plusieurs circonstances dans lesquelles consulter un ostéopathe pourrait être utile :
- Pendant une grossesse et après accouchement, même lorsque tout s'est bien passé.
- Après la naissance et durant l'enfance, lors de changements importants dans la vie de l'enfant.
- Lorsqu'un enfant qui allait bien manifeste par son comportement des difficultés d'adaptation inhabituelles pour lui.
- Après tout traumatisme important, même sans blessure apparente (chute sévère, accident de voiture, même sans gravité ni blessure).
- Après toute intervention chirurgicale ou médicale traumatisante.
- Après des soins dentaires difficiles, des extractions, etc.
- Avant la pose d'un appareillage dentaire, pendant toute la duré du traitement ortho-dontique et après l'ablation de l'appareillage.
- Lorsqu'on se sent «sans ressort», sans raison évidente ou après une période difficile.
- Après toute maladie aiguë qui a nécessité la prise de médicaments. Même s'ils sont indispensables, ces produits laissent souvent les émonctoires (systèmes de drainage du corps) en piteux état.
- Quand la personne en ressent le besoin ou l'envie.Le corps, dès qu'il a reçu des soins ostéopathiques sera plus sensible encore à la demande.
Le corps, dès qu'il a reçu des soins ostéopathiques sera plus sensible encore à la demande.
L'ostéopathie connaît-elle des échecs ?
Il serait présomptueux et faux d'oser affirmer que l'ostéopathie n'a que des succès.
Les échecs peuvent avoir plusieurs origines, relatives aux patients, aux praticiens et aux indications incorrectes.
Le patient
- Il existe des raisons d'échecs dont la responsabilité incombe au patient. Il mène une vie illogique, surmenage, alimentation inadaptée, manque de sommeil, etc.
- Il ne veut pas se donner la peine d'entreprendre les réformes nécessaires à l'amélioration de son état.
- Il continue de s'imposer des gestes professionnels nocifs.
- Il évolue dans un milieu très défavorable à son équilibre moral ou psychologique.
Le praticien
Tout n'est certes pas la faute du patient. Le praticien peut avoir, lui aussi, sa responsabilité. L'ostéopathie est avant tout un art, celui de soigner et, comme tout art, elle possède une partie technique qui est enseignée et une partie relevant plus de l'aptitude que de la technique. Un praticien peut posséder parfaitement la partie technique et pourtant ne pas réussir aussi bien qu'il le voudrait.
- Manque d'expérience.
- Ne prend pas suffisamment de temps pour écouter, comprendre et traiter son patient.
- Ne parvient pas à trouver la vraie source des difficultés de son patient.
Cependant, bien conduit, un traitement ostéopathique, même s'il n'apporte pas la solution souhaitée, donne en général au patient un meilleur état d'être et ne lui est jamais préjudiciable, ce qui n'est pas vrai de toutes thérapeutiques.
Les indications
La mauvaise indication est une autre source d'échecs dans les traitements ostéopathiques. L'ostéopathie n'est pas une panacée.
- Elle peut ne pas être le meilleur moyen actuel pour traiter les problèmes que soumet le patient
- Elle peut même être contre indiquée pour ce problème à ce moment.
- L'ostéopathie ne saurait prétendre tout traiter.
- Il convient d'accepter de travailler dans un esprit pluridisciplinaire de santé.
Quelles manifestations peuvent suivre une séance ?
Puisque vous dites que des manifestations indésirables peuvent se produire suite à une séance d'ostéopathie, pouvez-vous préciser lesquelles ?
- Juste après existe souvent une sensation de grande détente et de grande légèreté, accompagnée parfois de l'impression de « planer » un peu.
- Ensuite, La réaction la plus fréquente est la fatigue qui peut apparaître dans les minutes ou les heures suivant la séance et durer de quelques heures à deux ou trois jours.
- Parfois, la fatigue s'accompagne de la sensation d'avoir été roué de coups. Le patient peut ressentir des douleurs diffuses, profondes, internes, comme après un gros effort.
- Ces deux réactions sont consécutives à la remise en circulation des toxines qui stagnaient dans les zones d'immobilité libérées par la séance.
- Les toxines sont remises en circulation et l'organisme doit les filtrer et les éliminer, comme si elles venaient d'être créées. La personne est courbatue comme après un gros effort
- Ces réactions peuvent être proportionnelles à l'importance et au nombre de zones d'inerties libérées, mais également à la plus ou moins grande facilité du corps à gérer ses toxines.
- La douleur qui a amené le patient à consulter peut parfois s'intensifier pendant plusieurs jours.
- Pendant les trois jours suivant une séance d'ostéopathie, rien n'est vraiment significatif. Fatigue et douleurs peuvent être normales et n'indiquent pas que la séance est un échec.
- Ces réactions expliquent également pourquoi les séances ne doivent pas être trop rapprochées. L'organisme a besoin d'au moins une semaine pour « digérer » une séance et avant cela, une nouvelle intervention créerait plus de perturbations qu'elle n'apporterait de bien-être. La plupart des praticiens espacent même leurs séances davantage.
Existe-t-il plusieurs ostéopathies ?
À entendre les gens raconter leurs séances, j'ai l'impression qu'il existe plusieurs sortes d'ostéopathie, tellement ce qu'ils racontent peut être différent.
Il n'y a qu'une ostéopathie, mais il existe plusieurs manières de la pratiquer. Certains praticiens privilégient l'attention et le travail sur une région ou un tissu du corps, d'autres privilégient une manière de voir la vie à l'œuvre, mais un ostéopathe doit être capable de traiter n'importe quelle partie du corps, en utilisant les techniques les plus appropriées au problème de son patient. Parmi les principales sortes de techniques, nous pouvons citer :
- Les techniques articulaires, vertébrales ou périphériques, comme leur nom l'indique, s'intéressent spécifiquement à la physiologie et au fonctionnement des articulations, avec pour objectif de normaliser leur fonctionnement. Ce sont les techniques les plus anciennes de l'ostéopathie. Parmi elles nous trouvons les techniques de manipulation vertébrale.
- Les techniques sur la sphère crânienne ou techniques crânio-sacrées, développées par W. G. Sutherland s'intéressent particulièrement aux micromouvements existant dans le crâne ou ailleurs dans le corps.
- Les techniques fasciales travaillent électivement sur les tissus fibreux et le tissus conjonctif, lit de la maladie, selon Still.
- Certains auteurs considèrent les viscères comme un deuxième cerveau. Le nombre de neurones de la sphère viscérale est en effet beaucoup plus important que celui du système nerveux central. Le nombre d'informations qu'envoie la sphère viscérale au reste du corps est donc très important, d'où la nécessité de s'assurer que la vie viscérale est la plus harmonieuse possible. Les techniques viscérales travaillent selon certaines caractéristiques propres à cette sphère, mais puisqu'elle est vivante, elle se comporte pour l'essentiel comme tous les tissus vivants.
- Aucune de ces approches ne saurait exister seule. Toutes font partie de l'ensemble des outils dont dispose l'ostéopathe. À lui de les choisir et de les mettre en œuvre en fonction des besoins et nécessités de son patient.
Être ostéopathe, c'est réfléchir et œuvrer en se fondant sur les principes de l'ostéopathie. Ce n'est donc pas parce qu'il peut exhiber un diplôme, ni parce qu'il utilise des techniques d'ostéopathie qu'un praticien peut prétendre être ostéopathe.
Quelques conseils ?
Quels conseils pouvez-vous donner pour aider à gérer cet « après séance ? » Et aussi, que pensez-vous que doit éviter la personne juste après une séance ?
Dans la mesure du possible, le repos s'impose. Sinon un repos absolu, au moins une modération dans les activités physiques.
- D'ailleurs, le système corporel n'est pas apte à répondre à une demande intense. Donc, non seulement il ne sera pas performant, mais encore, les bénéfices de la séance risquent d'être bien moindres.
- Lassitude et courbatures sont le signe que le système corporel a du mal à gérer la remise en circulation des toxines. Il faut l'aider en buvant beaucoup.
- Boire de l'eau, la moins minéralisée possible, afin qu'elle puisse se charger le plus possible d'éléments à drainer (Mont Roucous, Evian, Volvic).
- Eviter les boissons déjà chargées telles que certaines eaux fortement minéralisées et surtout les sodas et différentes boissons sophistiquées.
Doit-on craindre des effets indésirables ?
Une séance d'ostéopathie peut-elle avoir des effets indésirables, voire contraires par rapport à ce qu'en attend le patient ?
- Tout changement brutal d'un ou plusieurs éléments au sein de l'organisme crée de la confusion que celui-ci s'emploie à tout moment à réduire pour créer un nouvel ordre, une nouvelle harmonie qui lui soit favorable.
- Le traumatisme est l'exemple type de ce genre de bouleversement, sur le plan mécanique.
- En traitant son patient, le praticien cherche et libère des zones de contrainte. Il crée des changements dans l'organisation mécanique du corps. Même si son action n'a rien de traumatisant et que son but est d'aider l'organisme, il en résulte un certain désordre qui oblige le corps à recréer un nouvel équilibre.
- Cette phase d'ajustement peut prendre un certain temps et des réactions, variant considérablement d'une personne à l'autre peuvent se produire.
- Pour certains, cette phase passera presque inaperçue, alors que pour d'autres, elle donnera des manifestations plus importantes.
Existe-t-il des contre-indications ?
Existe-t-il des cas ou des circonstances dans lesquels il ne faut pas pratiquer de séances d'ostéopathie ? Et si oui, lesquels ?
Il est des circonstances, finalement peu nombreuses, où il vaut mieux, effectivement ne pas prodiguer de soins ostéopathiques.
- La plupart du temps, si le traitement ostéopathique n'est pas la meilleure indication relative à l'affection du patient, il peut aider celui-ci à recouvrer un meilleur équilibre et un meilleur bien-être.
- Il peut même, dans certains cas, permettre à l'organisme de lutter plus efficacement contre l'affection n'étant pas du ressort direct de l'ostéopathie.
- Il peut enfin parfois aider considérablement la personne à se remettre de sa maladie et du traitement médical qui a été nécessaire. Ces traitements, parfois lourds, laissent l'organisme souvent en état de faiblesse générale.
Quelques cas de contre-indications
- Les maladies graves au cours de leurs périodes d'évolution aiguë. Tel est le cas du cancer qui évolue, de la sclérose en plaques et de la polyarthrite lors des périodes de crise. Les personnes atteintes de ces maladies peuvent pourtant bénéficier de soins ostéopathiques avec profit en dehors des crises ou quand le traitement spécifique a été appliqué.
- Un traumatisme récent peut être une contre-indication, notamment en cas de fracture, de doute que la radio n'a pas levé, ou de traumatisme crânien. Là encore, l'ostéopathie s'indiquera plus tard, lorsque la phase aiguë sera passée et que le traitement approprié éventuellement nécessaire aura été appliqué.
- Une maladie infectieuse au cours de son développement aigu peut être aujourd'hui considéré comme une contre-indication. Mais ce n'est pas une contre-indication absolue, seulement relative. Relative parce que la médecine actuelle propose des méthodes de traitement plus sûres et plus rapides que l'ostéopathie. Cependant, n'oublions pas que Still et ses condisciples traitaient les maladies infectieuses, le plus souvent avec succès.
- Chaque fois que le praticien a des doutes quant à l'affection dont souffre le patient, il doit se référer aux praticiens compétents dans le but d'obtenir une certitude et de lever le doute.
Combien faut-il de séances ?
Je suppose que tout ne se règle pas en une seule séance ?
Effectivement, plusieurs séances peuvent être nécessaires pour parvenir au résultat souhaité.
Chez l'adulte
- Le nombre de séances varie selon l'affection du patient, l'ancienneté de ses troubles, sa capacité à retrouver rapidement ou pas un meilleur équilibre, les conditions dans lesquelles il vit, sa capacité à les modifier, etc.
- Pour une simple lombalgie, une seule séance ou deux peuvent suffire.
- Un vieux problème chronique qui a longuement évolué, peut nécessiter plusieurs séances.
- L'atteinte aiguë gênant le patient aujourd'hui et l'amenant à consulter, peut être l'aboutissement d'anciennes lésions négligées autour desquelles le corps a organisé un système complexe d'adaptations. Dans ce cas, plusieurs séances pourront être nécessaires pour parvenir à redonner à l'organisme un équilibre et un relâchement suffisants et voir les symptômes ayant motivé la consultation disparaître.
- La demande du patient est également importante. Lorsqu'il vient consulter l'ostéopathe, c'est pour une raison précise. Il se peut que le praticien parvienne, en une séance ou deux, à améliorer ou faire disparaître la difficulté. Pourtant, au cours de son examen ou de son traitement, il peut détecter des problèmes plus profonds et plus anciens dont le patient n'a pas conscience. Il doit l'en avertir et lui dire ce qu'il estimerait nécessaire pour apporter une aide valable, tout en le laissant libre de choisir de poursuivre ou non.
Concernant plus particulièrement les enfants
- Le nombre de séances dépend, là aussi, de la gravité du problème et parfois de l'âge de l'enfant.
- De fortes compressions (notamment intra-utérine) et déformations importantes peuvent nécessiter un suivi à long terme.
- Rappelons que ce n'est pas l'ostéopathe qui réalise les normalisations essentielles, mais l'enfant lui-même, grâce à la poussée de croissance interne de ses structures.
- L'ostéopathe se contente de libérer ce qui est « gelé », la vie dans le patient faisant le reste.
Les soins d'ostéopathie sont-ils remboursés ?
Etant donné le coût que représente une séance, il serait intéressant de pouvoir obtenir un remboursement, même partiel. Cela est-il possible ?
Au niveau de la Sécurité Sociale
- Actuellement, l'ostéopathie ne faisant pas partie des actes nomenclaturés par la Sécurité Sociale, aucun remboursement n'est possible par les caisses d'assurance maladie.
- Pour que leurs patients soient tout de même remboursés, certains praticiens font passer des soins ostéopathiques sous une autre nomenclature.
- Certains, même, n'hésitent pas à faire passer (et payer) une séance d'ostéopathie comme plusieurs séances d'autres types (par exemple, deux séances de kinésithérapie pour une séance d'ostéopathie).
- C'est illégal et praticien comme patient encourent les foudres de la Sécurité Sociale.
Au niveau des mutuelles
- Certaines mutuelles (de plus en plus) acceptent de prendre charge (souvent en partie seulement), plusieurs séances dans une année.
- Cela dépend des contrat.
- Les responsables des mutuelles sont avant tout des gestionnaires.
- S'ils acceptent de rembourser une partie des soins ostéopathiques, c'est qu'ils ont constaté (statistiques à l'appui) que pour une affection donnée, les patients recourant aux soins ostéopathiques leur coûtent moins cher que dans le circuit médical classique.
- Enfin, le remboursement des soins dits alternatif est devenu pour les mutuelles un argument de vente pour leurs contrats.
- Pour qu'une mutuelle prenne en charge, même partiellement, il faut évidemment pour cela que le praticien soit autorisé à exercer l'ostéopathie (décrets d'application d'avril 2008).
Combien coûte une séance d'ostéopathie ?
Combien coûte une séance d'ostéopathie ? Il semble que pour les tarifs également, il y ait une grande diversité...
Pour une séance d'ostéopathie, il faut à la fois considérer le coût brut et la durée.
Coût
Il existe effectivement une grande diversité dans les tarifs demandés par les praticiens.
On peut estimer que le prix d'une séance doit être compris entre 40 et 70 €, selon les praticiens et selon les endroits (les séances sont en général plus chères dans les grandes villes).
- Certains praticiens proposent des prix de séance moins élevés pour les enfants jeunes, notamment lorsqu'un suivi ostéopathique est nécessaire et que les moyens matériels des parents ne leur permettent pas d'assumer des soins coûteux.
Durée
- La séance dure entre 40 et 60 minutes pour un adulte.
- Autour de 30 minutes pour un enfant (difficile de maintenir certains enfants plus longtemps sur la table, sans presque bouger).
- Ce temps peut varier selon la difficulté rencontrée dans le traitement et la demande du patient.
Comment choisir un ostéopathe ?
D'après ce que vous dites, il existerait quasiment autant de manières de pratiquer l'ostéopathie que d'ostéopathes. Comment s'y retrouver et comment choisir ?
Comme pour tout praticien de santé, il n'y a pas de recette.
- La certitude d'une formation sérieuse est importante, mais il est difficile, sinon impossible pour une personne étrangère à l'ostéopathie de connaître exactement la qualité de la formation d'un praticien.
- De plus, la qualité de la formation n'est pas le seul critère puisqu'il s'agit d'une activité dans laquelle la qualité relationnelle joue un rôle non négligeable.
- Enfin, un praticien peut avoir eu une formation insuffisante sur certains points et s'être perfectionné en assistant à des formations post graduées.
Quelques conseils
- Privilégiez un praticien n'exerçant que l'ostéopathie. Plus le nombre de titres affichés sur la plaque est important, plus le risque est grand d'avoir affaire à un « touche à tout » dont la compétence n'est certaine dans aucun domaine.
- Privilégiez un praticien membre d'une organisation professionnelle. Ces organisations luttent pour la qualité du niveau de compétence de la profession.
- Exigez que le praticien vous consacre le temps que vous méritez. Une véritable séance d'ostéopathie ne se réalise pas en dix minutes.
Quelques points clés
- Le praticien prend-il le temps de vous écouter ?
- Prend-il la peine de noter les points essentiels de votre histoire personnelle, maladive, chirurgicale ?
- Prend-il le temps de vous examiner ?
- Prend-il la peine de s'occuper du corps dans son ensemble et non pas seulement de la région qui dérange ?
- N'hésitez pas à changer si vous n'êtes pas satisfait.